Les débuts de Chambéry restent encore assez mal connus. Les premiers seigneurs semblent apparus vers le XIe siècle sur les hauteurs à Chambéry le Vieux contrôlant l’itinéraire du col de Saint Saturnin qui surplombait les marais de la plaine.

A la croisée des chemins entre le massif des Bauges et de la Chartreuse, Chambéry de par sa position remarquable s’étend alors et connait un grand essor dès le XIIIe siècle avec la Maison de Savoie.

Traversée par deux cours d’eau : la Leysse et l’Albanne, la zone est très humide et de nombreux bâtiments seront construits sur pilotis, généralement de mélèze et ce jusqu’au XIXe siècle. La nappe phréatique est encore aujourd’hui une contrainte pour les bâtisseurs.

Au XVIe siècle, le duc Emmanuel-Philibert déplace sa capitale de Chambéry à Turin, plongeant la ville dans une grande léthargie avant son annexion à la France en 1860. L’industrialisation gagne tout doucement la ville même si pendant longtemps elle est surtout un centre administratif (Préfecture, tribunal, cour d’appel, direction des douanes …). En mai 1944, un cinquième de la ville est détruite par les bombardiers américains, visant avant tout les infrastructures ferroviaires à quelques jours du débarquement.

Aujourd’hui, la population de l’agglomération chambérienne est répartie sur 24 communes.

Chambéry viendrait de Camberiaco et son nom pourrait s’expliquer de deux façons différentes : du patois « gamberi » qui signifie écrevisse et ferait référence à l’abondance de ce crustacé à l’époque où la plaine n’était encore qu’un très grand marais ou du terme gallo-romain « camberiacum » qui au XIe aurait désigné un fief dans lequel se faisaient des échanges marchands et dans lequel auraient été établies les taxes d’un péage.